Qu’est-ce qu’un bain de forêt ?

C’est une sortie en nature, généralement guidée par une personne compétente, et qui se déroule principalement en forêt. C’est un temps pour se ressourcer au contact de la nature. Une invitation à ressentir et découvrir le vivant de manière directe, à lâcher-prise et faire confiance pour s’ouvrir à la nature et tisser des liens avec elle. Un temps pour se relier en conscience à soi et à la nature.

Un chemin silencieux en Suisse, idéal pour un bain de forêt.

L’origine des bains de forêt

Le bain de forêt est une pratique de sylvothérapie (thérapie par la forêt) qui s’inspire du Shinrin Yoku qui pourrait se traduire par “prendre l’atmosphère de la forêt”. Le Shinrin Yoku est né au Japon dans les années 1980 et a été développé par le ministère japonais de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche afin d’offrir une réponse au rythme de vie particulièrement stressant de la population.

En remontant plus loin dans l’histoire, la sylvothérapie trouve ses racines dans l’antiquité. Et avant cela, et bien comme nous vivions simplement en relation permanente avec la nature elle n’avait donc même pas lieu d’être.

La sylvothérapie part du principe que le contact avec la nature nous fait du bien.

Ces 3 termes : bain de forêt, Shinrin Yoku et sylvothérapie sont souvent utilisés comme synonymes. Pour ma part j’emploie le terme de “Shinrin Yoku” lorsqu’il désigne la pratique comme elle est née au Japon, celui de “bain de forêt” dans sa pratique occidentalisée et “sylvothérapie” comme l’ensemble des médecines de la forêt, dont fait partie la pratique des bains de forêt.

Lever de soleil dans une forêt du canton de Vaud en Suisse.

Comment se déroule un bain de forêt ?

Chaque accompagnant-e guide un bain de forêt à sa façon. De manière générale ce sont des sorties en nature de quelques heures, dans un environnement principalement forestier pendant lesquelles des temps de marche alternent avec différentes activités. Un accent est mis sur une connexion à la nature par les sens : la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût. En effet, nos sens sont la porte la plus directe pour percevoir notre environnement.

Les bains de forêt sont parfois résumés à faire des câlins au arbres («tree hugging») mais cela est très caricatural. Personnellement je ne propose pas ce genre d’activité, même si chacun-e est évidement libre d’enlacer des arbres et que certains exercices peuvent amener à cela.

Dans ma pratique, j’invite les participants à rencontrer la nature à travers des pratiques d’ouverture des sens, des temps de méditations et de partages ainsi que des activités ludiques et créatives.

Un autre regard sur la forêt lors d'un bain en forêt en Suisse.

Quels sont les bienfaits d’un bain de forêt ?

Les bains de forêt sont une manière simple et naturelle de prendre soin de soi en entretenant son bien-être et sa santé. Une thérapie naturelle accessible à toutes et tous qui recèle de nombreux bienfaits.

Parmi les bienfaits physiques on trouve un renforcement du système immunitaire, une diminution des risque de cancers, la régulation de la tension artérielle et du rythme cardiaque, etc.

Les bienfaits psychologiques et émotionnels sont nombreux. Les bains de forêt permettent une réduction du stress et de l’anxiété, le développement de la créativité, une meilleure concentration et une meilleur mémoire, une amélioration de l’humeur et du bien-être, etc. Et un profond ressourcement.

Les bains de forêt nourrissent également notre dimension spirituelle en nous aidant à nous connecter avec la nature et avec notre corps, en nous émerveillant de la complexité et de la magie de la vie, en nous rendant disponible aux messages et aux enseignements de la nature, en nous rappelant que nous faisons partie de quelque chose de plus grand que nous-même, etc.

La forêt, et par extension la nature, est une excellente médecine. Il serait dommage de passer à côté et de s’en priver.

Comment la forêt nous fait du bien ?

Les raisons de tous ces bienfaits sont très concrets et physiques. Les deux principaux responsables sont les phytoncides, des molécules libérées par les arbres et que nous respirons en étant proches d’eux, et les ions négatifs, des atomes chargés négativement. Ces deux «médicaments» sont bénéfiques pour notre corps et notre esprit.

D’autre part, la couleur verte des feuilles et les formes organiques de la nature sont aussi des éléments essentielles qui participent grandement à notre équilibre physique et mental.

La nature est notre environnement premier et originel depuis des millions d’années, contrairement au milieu urbain que nous fréquentons depuis peu dans l’historie de l’humanité. Il n’y a donc rien d’étonnant ce que nous soyons tout entier adapté à être au contact de la nature et qu’il s’y sente bien. Nous sommes des êtres de la nature.

Un chemin en forêt dans le canton de Vaud en Suisse.

A qui sont destinés les bains de forêt ?

Les bains de forêts sont accessibles à toutes et tous.

Pour les enfants, les jeunes, les adultes et les aîné-e-s. Les activités proposées sont pour tous les âges et peuvent être adaptées en fonction de groupe.

Ces sorties sont autant adaptées aux citadin-e-s en manque de nature qu’aux amoureux-ses de la nature qui souhaitent approfondir leur relation avec elle.

On peut participer à un bain de forêt autant pour ses aspects thérapeutiques, que pour se ressourcer, par curiosité ou pour renforcer sa connexion avec la nature.

Des gouttes d'eau sur une feuilles lors d'un bain de forêt en Suisse

Comment profiter de cette thérapie naturelle ?

Le simple fait d’être en contact avec la nature nous fait du bien. Une balade en forêt, ou à défaut dans un parc, vous permettra de profiter de ses bienfaits.

Pour aller plus loin, cela peut être renforcer par de nombreuses pratiques, comme celles que je propose lors des bains de forêt que j’accompagne. Je propose ces bains de forêt principalement dans les cantons de Vaud et du Valais en Suisse romande.

OU

« Ecouter la forêt, c’est aussi et avant tout se sentir écouter par la forêt.
Regarder la forêt alentour, c’est se sentir exposé et visible, se sentir observé par la forêt. »

David Abram, dans Comment la terre s’est tue